ANACLETO MARGOTTI (1895 – 1984). “Femme assise, 50”. Peinture à l'huile sur toile en excellent état de conservation. Mesures : toile 40x30 cm avec cadre 58x48 cm   Biographie Né à San Potito, dans la campagne au nord de Lugo, dans une famille de paysans, le plus jeune des enfants de Francesco Margotti, ouvrier, et de Filomena Bertuzzi. Adolescent, il fut apprenti dans l'atelier d'un décorateur local, auprès duquel il apprit les techniques de la détrempe et de la fresque. À 13 ans, en 1908, il réalisa un Autoportrait qui, envoyé à un concours, remporta le premier prix, lui permettant de poursuivre ses études artistiques. Au cours de l'été 1916, à seulement vingt ans, il fut chargé de réaliser une peinture représentant le Baptême du Christ, car une œuvre sur le même sujet avait été perdue dans l'incendie de l'église paroissiale d'Alfonsine, dévastée deux ans plus tôt par des factieux lors de la « Semaine rouge ». La famille Baracca passait l'été à San Potito, dont la villa de campagne était située près de la maison des Margotti. L'aviateur renommé Francesco Baracca, alors âgé de vingt-six ans, connaissait Margotti en personne et accepta volontiers de poser dans le rôle du Christ pour le jeune peintre. En 1917, Margotti obtint l'habilitation à enseigner le dessin à l'Académie des Beaux-Arts de Bologne. Dans la première phase de son expérience picturale, Margotti était proche des Novecentisti; il fréquenta le cercle littéraire de Lugo du musicien futuriste Balilla Pratella; en 1918 Imola. Par la suite, il effectua des voyages d'études à Vienne (1921) et à Paris (1926) qui le mirent encore plus en contact avec les recherches d'avant-garde menées par Pablo Picasso et Henri Matisse; au terme de ce parcours, il décida de revenir à une figuration imprégnée de la narration des thèmes ruraux, plus proches de sa dimension réelle (étant fils de journaliers). Il garda ensuite toute sa vie une forte adhésion à la figuration et à la culture classique italienne. Il choisit de raconter un monde fait d'humbles, de pauvres et de déshérités, qu'il vit avec attention et respect, rapprochant son nom de ceux de Trento Longaretti et Enrico Accatino. En 1946, il donna naissance à Imola à l'Exposition nationale d'art contemporain dont il resta l'animateur principal, même dans toutes les éditions suivantes (à partir de 1965, elle changea de nom pour devenir l'Exposition nationale d'art figuratif). Après la guerre, il retourna présenter ses œuvres dans les plus grandes expositions nationales : il fut présent à toutes les Quadriennales de Rome de 1948 à 1959 et à la Biennale de Venise en 1948 et 1950[7]. En 1960, la ville de Florence lui consacra une première importante exposition anthologique. Ses œuvres sont conservées dans de nombreux musées italiens et à Imola. En 1975, Margotti fit don d'un noyau conséquent de sa production artistique (250 peintures et 150 dessins) à la Cassa di Risparmio d'Imola afin qu'elle ne soit pas dispersée. L'institution bancaire, reconnaissante, créa la «Collection d'Art Margotti», toujours conservée au Palazzo Sersanti de la Renaissance [9]. En 1978 eut lieu la dernière édition de l'Exposition nationale d'art figuratif (à partir de 1972, elle eut lieu tous les deux ans); par la suite, le peintre fit don de plusieurs de ses tableaux à l'évêque d'Imola. Ils sont actuellement conservés au Musée diocésain Pie IX. Parmi ceux-ci figure l'esquisse du Baptême du Christ, pour laquelle l'aviateur Francesco Baracca a posé.