Fiche article : 411130
Pendant de tableaux représentant "l'Aurore". Huile sur toile. Dimensions : H. 43x85 cm
Autor : Anonimo
Epoque : XIXème siècle
Copie du célèbre tableau de Guido Reni : L'Aurore, 1613-1614, présent au Casino de l'Aurore Pallavicini.
Le jeune Apollon, enveloppé d'une auréole ardente, guide le char d'or du Soleil, tiré par quatre chevaux qui, alignés en un seul volume, font un bond léger dans l'air et apportent sur terre la lumière du jour nouveau.
L'Aurore précède la course du Soleil, elle est enveloppée de voiles légers, qui ressortent sur le violet sombre des nuages, et reflètent le blanc lumineux de la lumière naissante, l'orange délicat des premiers rayons. L'Aurore chasse vers la droite l'obscurité de la nuit, et sur des paysages de mers bleues et précieuses, sillonnées de petites voiles blanches, sur de petits archipels heureux, sur des montagnes bleues lointaines, des hauteurs vertes et des taillis sombres, elle répand le rose et l'orange du jour nouveau. L'Aurore soulève de petites guirlandes de fleurs, qui, avec un blanc clignotant, rompent les premières l'obscurité sombre du voile nocturne. Entre l'Aurore et le char du Soleil, il y a un putto ailé, le Crépuscule, qui porte une torche à la flamme rougeâtre. Sur le char, le jeune Apollon est enveloppé d'un ample manteau tourbillonnant ; sa peau est rosée, ses traits délicats, la lumière chaude qui irradie du char se décompose dans les couleurs lumineuses des voiles qui enveloppent les jeunes corps de jeunes filles, les Heures, qui dansent autour du Soleil, dans un triomphe de lumière. Le drapé de nuages apparaît comme un cinquième léger, qui descend sur le bleu de la nuit. Et c'est précisément pour le contraste audacieux entre les dominantes complémentaires orange-bleu que la fresque surmonte la conventionalité d'une composition de manière. Parfait état de conservation.
Copie de l'Aurore du Guercino, Casino de Villa Ludovisi, 1621-23.
L'Aurore du Guercino est une fresque à tempera et représente l'antithèse de celle peinte par Guido Reni dans le Casino Rospigliosi représentant l'Aurore, jeune Déesse, qui avance sur un char tiré par deux chevaux, tandis que la nuit fuit devant elle et un génie en vol, couronne Aurore de fleurs tandis qu'un autre, sur le char, répand des fleurs tout autour ; d'un côté, sur le lit, se trouve le vieux mari Tithon ; en haut, trois jeunes femmes représentent autant d'étoiles, dont l'une verse de la rosée d'une urne.
Le char d'Eos passe rapidement au-dessus des architectures qui sont vues avec une perspective illusionniste ouvertes vers le ciel. Les couleurs sont très pures et culminent dans le pelage des chevaux qui tirent avec fougue le char. L'empreinte baroque s'unit à l'influence de la peinture vénitienne.
L'artiste veut représenter non pas simplement le lever d'un nouveau jour quelconque, mais allégoriquement l'aube d'une nouvelle ère de gloire pour la famille Ludovisi.