Fiche article : 258967
Gaetano Esposito. "Ciociara" - 1870/80 env.
Autor : Gaetano Esposito
Epoque : Deuxième moitié du XIXème siècle
Mesures  
"Ciociara" de Gaetano Esposito. Peinture à l'huile sur toile de la seconde moitié du XIXe siècle. En excellent état de conservation. Signé en bas à droite en brun. Dimensions : cm h 52 x 30. Gaetano Esposito (1858 - 1911) Né à Salerne le 17 novembre 1858 dans une famille de pêcheurs. Ayant échappé à la vie maritime après avoir survécu à un naufrage, il reçut les premiers enseignements de dessin du peintre salernitain Gaetano D'Agostino. Le talent artistique du jeune homme fut ensuite remarqué par Domenico Morelli qui, en 1872, le fit admettre, comme pensionnaire de la province de Salerne, à l'Institut royal des Beaux-Arts de Naples. Outre les cours académiques, E. fréquenta l'école du soir de Stanislao Lista, mais, en général, ses études furent plutôt discontinues. Son caractère rebelle et son incapacité à se soumettre à toute discipline le poussaient plutôt à errer dans les rues de la ville et dans les campagnes environnantes, à la recherche de sujets plus adaptés à son tempérament. Irrascible, méfiant et jaloux, E. n'était pas aimé par ses camarades d'étude, à l'exception d'Antonio Mancini, avec lequel il partagea ses premières expériences artistiques et auquel il resta lié par des liens d'estime et d'amitié toute sa vie. On doit à Mancini un portrait de jeunesse intense d'E., réalisé à l'huile en 1878 (Naples, coll. Ottaviano ; reproduit dans Schettini, 1953, p. 153). L'activité d'exposition débuta dès les années d'étude avec la participation, à partir de 1875, aux expositions de la Société d'encouragement des Beaux-Arts de Naples ; en 1877, de plus, trois peintures d'E. figuraient, aux côtés des œuvres d'A. Mancini, F. P. Michetti et V. Migliaro, à l'Exposition nationale des Beaux-Arts de Naples. Toujours en 1877, E. remporta, avec deux dessins au crayon, le prix d'encouragement lancé par l'académie, grâce auquel il put compléter sa formation artistique par un voyage d'étude à Florence. L'assimilation de la leçon de Morelli est évidente, notamment dans le choix du filon historico-religieux au goût et à l'ambiance orientale, associée toutefois à une plus grande précision dans la définition des contours des figures et à un chromatisme plus vif et brillant. Les premières années d'activité ne furent pas sans difficultés pour E., contraint de brader ses œuvres pour survivre et de demander l'hospitalité à d'autres peintres en raison du manque d'un atelier propre. La production artistique de cette période est liée à l'exécution de tableaux de genre, dans lesquels le vérisme de base est enrichi d'effets de descriptivisme virtuose qui ne sont pas étrangers à l'influence de M. Fortuny. Dans ces œuvres, E. apparaît déjà engagé dans une recherche plus personnelle sur la couleur. Plus tard, E. orienta ses recherches picturales vers les artistes napolitains du XVIIe siècle, en particulier Massimo Stanzione et Bernardo Cavallino, dont il tira le modèle d'un chromatisme plus raffiné et sensible, ainsi qu'une plus grande attention aux valeurs tonales et aux effets de lumière. Les vingt dernières années du siècle représentent la période d'activité la plus intense pour E., engagé également dans quelques travaux de décoration, comme ceux, réalisés en 1887 conjointement avec d'autres artistes, pour le café Gambrinus à Naples (Limoncelli, 1952, pp. 169 s.) ; ceux pour le plafond du théâtre municipal Garibaldi de Santa Maria Capua Vetere en 1895 et enfin ceux pour le plafond du palais rénové de la Bourse à Naples. Durant cette même période, E. concentra son intérêt sur la peinture de paysage, peignant surtout des paysages marins dans lesquels il obtint ses plus hauts résultats expressifs. Vers la fin du siècle, l'élan qui avait jusqu'alors soutenu l'activité infatigable d'E. sembla s'épuiser : sa participation aux expositions se fit moins fréquente, tandis que sa propre élaboration picturale, limitée aux thèmes habituels du vérisme de genre, semblait se perdre dans des recherches tonales exaspérées. En 1910, un épisode tragique bouleversa définitivement l'équilibre psychique déjà précaire du peintre : une jeune élève, Venturina Castrignani, tombée amoureuse du maître, se suicida après avoir été rejetée. Profondément choqué et tourmenté par des sentiments de culpabilité, E. se suicida à son tour peu de temps après, à Sala Consilina (Salerne) le 7 avril 1911.
Antichità Santoro 
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